Concours d’écriture de nouvelles Ecoposs : découvrez les lauréats !

Le samedi 29 Octobre a eu lieu la remise des prix du concours de nouvelles Ecoposs sur le campus de l’Université Catholique de Lille dans le cadre du salon du Livre de la Biennale Ecoposs. Les six lauréats du concours se sont rencontrés pour la première fois et, dans une atmosphère chaleureuse, ils ont eu la chance de partager un temps de discussion avec quelques membres du jury et surtout les parrain et marraine de l’événement, Rachel Corenblit et Laurent Petitmangin. Chacun a en effet un parcours différent :

Biographie des candidats

Biographie :

Je m’appelle Lucille, j’ai 17 ans et j’aime voyager, lire et écrire. J’ai été entourée de livres dès mon plus jeune âge et j’ai donc développé depuis longtemps une passion pour la lecture. C’est ma mère qui a voulu me transmettre cette passion, notamment en m’emmenant depuis mes 3 ans au salon du livre et de la presse jeunesse de Montreuil, ce qui m’a donné l’occasion de rencontrer de nombreux auteurs.

C’est cette atmosphère qui m’a donné envie d’écrire par la suite. J’ai commencé à écrire de petites histoires vers mes 10 ans, puis j’ai écrit deux romans de fantasy avec ma meilleure amie durant mes années de collège. Depuis que je suis au lycée, j’ai surtout écrit des nouvelles. Cela m’a permis de participer au concours d’écriture de l’AMOPA, pour lequel je suis arrivée première accessit dans mon département.

Aujourd’hui, je suis vraiment très heureuse que ma nouvelle ait été retenue par le concours de nouvelles ECOPOSS.

“J’ai vu une publicité pour le concours de nouvelles ECOPOSS dans le magazine Phosphore auquel je suis abonnée. Le principe m’a beaucoup plu et j’ai donc eu envie d’y participer. J’ai lu beaucoup de dystopies, ce sujet m’a donc intéressé.

Pour créer un futur dans lequel nous aurions envie de vivre, j’ai choisi la science et l’écologie comme thèmes principaux, et je me suis également beaucoup concentrée sur l’ambiance qu’allait renvoyer ma nouvelle : les sons, les couleurs, les odeurs, etc., afin de créer une atmosphère qui donnerait envie aux lecteurs de vivre avec mes personnages dans ce futur.”

Biographie : 

Souhaitant travailler avec des livres et les partager, Amandine B. Hmaou travaille à présent en bibliothèque.

Originellement tournée vers les récits fantastiques et d’horreur, elle se penche ici sur une nouvelle utopique (« Tempête ») qui s’éloigne de ses codes habituels.

Faisant un lien avec ses convictions et ses expériences auprès des jeunes publics, la nouvelle retravaille la langue pour la dégenrer et tenter l’inclusivité.

Insufflant de l’onirisme à ses écrits, Amandine B. Hmaou aime retravailler la réalité.

Attachée aux représentations, elle cherche à questionner les normes sur ses différentes plateformes.

“Le thème du concours m’a surprise – le futur est très souvent vu de manière négative – et c’est ce qui m’a donné envie d’essayer. Assez pessimiste moi-même, imaginer un futur qui soit positif sans pour autant nier les changements auxquels nous allons devoir faire face n’a pas été évident. C’était un défi très intéressant.”

Biographie :

Je m’appelle Yohann Natale, j’ai 24 ans et j’ai découvert le plaisir de l’écriture à l’école primaire. J’ai remporté le concours de poésie de la bibliothèque de la ville à l’âge de 9 ou 10 ans sans trop savoir ce que ça voulait dire. J’avais juste adoré chercher des rimes et raconter une histoire. Avec le temps je n’ai pas plus écrit, jusqu’à l’année dernière, durant laquelle j’ai remporté un concours d’éloquence. En préparant les textes j’ai retrouvé la passion de l’écriture et cette année j’ai laissé mon inspiration créer des poésies pour des concours et une nouvelle pour ECOPOSS.

“J’ai été très content de découvrir le thème 2022 du concours Ecoposs car il incitait les auteurs à être positifs ! Je crois qu’on a plus de facilités à transmettre le négatif alors c’était un challenge. Au même titre que l’équipe du concours, je pense qu’il est nécessaire qu’on parle d’un bel avenir pour notre planète afin qu’on diffuse des solutions sur lesquelles tout le monde peut se raccrocher et participer à améliorer notre situation. C’est ce que j’ai essayé de faire et que je pense continuer. Mon style littéraire reste encore à parfaire mais je suis ravi que mon histoire ait déjà plu à l’équipe.”

Biographie

Pauline Lachèvre, étudiante en troisième année de Lettres Modernes.

Je pense que j’ai toujours aimé inventer des histoires. A 5 ans, c’était avec mes doudous. À 10 ans, avec mes PLAYMOBIL, à 15 ans, j’ai commencé à fréquenter des forums où on pouvait inventer des personnages et les incarner pour leur faire vivre des aventures. Et depuis, je n’ai jamais arrêté d’écrire. J’ai fait un petit tour sur la plateforme Wattpad mais je ne me suis pas attardée. Je vise plus haut, j’aimerais faire publier mes romans. Enfin, quand ils seront finis ! Je pense avoir réussi à trouver ma patte, mon style d’écriture, qui peut être singulier à première vue.

 

“Dans l’idée, j’ai beaucoup aimé le sujet du concours. « Nous en avons ras-le-bol de la tristesse du monde ! », c’est le genre de mentalité que j’aime. Dans les faits, j’ai eu beaucoup de mal à trouver l’inspiration, j’ai dû sortir de mes zones de confort. Je suis, en premier lieu, beaucoup plus à l’aise d’écrire au présent, de raconter une histoire qui se déroule au moment même où nous la lisons. Il m’arrive également d’écrire au passé, mais au futur, jamais. Et bien que j’aie aimé cet élan de positivité, je n’arrivais pas à accorder mon style de récit à une histoire emplie de joie.

Finalement, j’ai fait ce que j’aime le plus faire : détourner les choses à ma façon. Écrire un présent qui raconte un futur. C’est d’ailleurs ce que font tous les gens : vivre le présent en rêvant du futur. Donc c’était plausible.

 

De-là, l’idée de ces visions, de ces « bientôt-vécus » m’est venue immédiatement. Cependant, je ne voulais pas faire passer ça pour un événement surnaturel ou un super-pouvoir, car, à mon sens, on se serait trop détaché de la réalité et de la vraisemblance que je voulais apporter à mon histoire. D’où la citation du début de Mathilde Depaulis sur les rêveries compulsives. Il faut toujours que je détraque mes personnages psychologiquement, j’adore ça. Écrire depuis la tête de mes personnages, imprégner le lecteur de leur logique et faire en sorte que cette logique devienne cohérente pour le lecteur, c’est ce que j’essaie de faire.

 

Si je n’avais pas été sous l’influence du thème du concours, j’aurais sûrement fini en révélant que mon personnage est interné, en proie à ses rêveries compulsives, pour faire un « BOOM » de fin, une claque, ah ah. Mais ce n’est pas si mal, une histoire qui finit bien de temps en temps !”

Biographie
Je m’appelle Rémi Tamin, j’ai vingt ans et j’étudie la science politique au sein de l’université catholique de Lille. Je suis lyonnais à l’origine mais j’ai décidé de partir faire mes études à Lille et de rejoindre par la même occasion mon frère qui y faisait déjà les siennes. Que dire de moi qui retiendrait l’attention à part que j’aime tout ce qui touche à l’art, le cinéma, la musique et l’écriture, chose pour laquelle je me suis passionné depuis que je suis enfant. J’ai toujours aimé écrire, que ce soit de petites histoires de quelques pages ou bien de grands romans.
Une passion ne se choisit pas, elle déboule dans votre vie comme un boulet de canon au moment où vous vous y attendiez le moins et ensuite, ne vous quitte plus. C’est ce qui s’est passé avec l’écriture, qui permet de m’évader de mon quotidien et d’imaginer des personnages et des mondes dans lesquels j’aurai bien aimé vivre.
Grand amateur de sport, j’aime aussi beaucoup le football et c’est surement la rigueur sportive que requiert la compétition qui me pousse constamment à améliorer mon écriture et mes textes.

“J’ai eu connaissance du concours via la page Instagram de mon école de sciences politiques. Au début, je ne comptais pas spécialement y participer car mon esprit était trop occupé par les cours et les partiels qui approchaient. Mais quand j’ai vu que la date butoir avait été prolongée, j’ai tenté ma chance et décidé de soumettre ma nouvelle au jury.
Je n’avais pas tant d’idées que ça à développer pour former un futur dans lequel on aurait envie de s’engager et qui laissait transparaitre de bonnes nouvelles. J’ai donc retourné le sujet dans tous les sens et j’ai finalement trouvé un concept qui a su toucher le jury.
La limite de caractère disponible s’avéra une vraie contrainte, moi qui aime plus que tout m’étaler dans les descriptions de lieux ou de personnages. J’ai dû faire des sacrifices et raccourcir drastiquement ma nouvelle. En définitive, je ne tire que du positif de cette expérience qui m’a permis de me prouver à moi-même que je pouvais écrire des histoires plaisantes et qui attirent la curiosité.”

A l’issue de cette rencontre, trois des six lauréats ont finalement eu la joie de repartir avec un prix, Rémi Tamin remporte le premier prix du jury, Lucille Petit le prix des lecteurs Phosphore et Pauline Lachèvre le prix de la communauté Pages Turners. Félicitations à nos trois gagnants mais aussi aux autres lauréats qui repartent chacun avec la fierté d’être publié dans un recueil aux côtés d’auteurs professionnels et avec en cadeau un chèque culture d’une valeur de 100€.

Ainsi, après une remise de prix riche en émotions, la journée de nos lauréats ne s’est pas arrêtée là, tous se sont rendus sur le Salon du Livre Ecoposs où ils ont fait la rencontre de nombreux écrivains, ils ont parcouru leurs œuvres et ont profité de moments d’échanges riches d’apprentissages et de passion littéraire. Enfin, la majorité de nos lauréats n’étant pas originaires de la région lilloise, ils ont eu le plaisir sur un weekend de découvrir la ville, ses meilleurs restaurants et ses belles librairies, toujours motivés par la passion ardente de l’écriture.

Article rédigé par Aude REMY, chargée de projet événementiel sur le concours de nouvelles Ecoposs