Conférence virtuelle : "La Birmanie dans tous ses états : enjeux (géo)politiques, culturels et migratoires"

Depuis le nouveau coup d’État orchestré par les militaires le 1er février 2021, la Birmanie, en voie de « démocratisation » depuis une décennie, connaît un retour dans un passé récent, celui de la dictature militaire qui a duré presque cinq décennies. Remettant en question les résultats des élections législatives de novembre dernier, largement remportées par la Ligue nationale pour la démocratie (LND, le parti d’Aung San Suu Kyi, au pouvoir depuis 2015), les militaires renversent le gouvernement et dissolvent les deux chambres parlementaires. Le général Min Aung Hlaing, chef des armées depuis 2011, se voit conférer les pleins pouvoirs et préside le Conseil administratif. L’état d’urgence est déclaré pour un an.
Des manifestations pacifiques d’ampleur inégalée voient alors le jour dans tout le pays, mais surtout dans les centres urbains. Soutenue par la diaspora qui pratique une guerre des images sur les réseaux sociaux, l’opposition au nouveau régime se compose des défenseurs de la LND, de fonctionnaires du Mouvement de désobéissance civile (personnels de la santé, banquiers, ingénieurs et autres emplois clés), des membres de la Génération Z, mais aussi des minorités et des armées ethniques (Ethnic Armed Organizations). Les manifestations sont rapidement réprimées dans le sang. En dépit d’une liste des exactions et des morts qui ne cesse d’augmenter, la mobilisation continue, notamment celle des plus jeunes qui ont en grande partie vécu dans une Birmanie « démocratique ». La communauté internationale a rapidement et majoritairement condamné le coup, hormis la Chine qui évoque un « remaniement ministériel ». Pékin condamne néanmoins les violences, craignant pour ses importants intérêts économiques dans le pays. Les autres réactions attendues sont celles des partenaires asiatiques de la Birmanie et de l’ASEAN, qui pourraient atteindre (ébranler ?) le régime.

Intervenants

  • S. E. Monsieur Christian Lechervy, ambassadeur de France en Birmanie
  • Barthélémy Courmont, maître de conférences à l’Université catholique de Lille et directeur de recherche à l’IRIS, spécialisé sur la zone Asie-Pacifique
  • Marion Sabrié, géographe spécialisée sur la Birmanie (Amsterdam International Community School), interprète du birman

Modération

  • Xavier Aurégan, maître de conférences à l’Université catholique de Lille
  • Diana Saiz Navarro, Directrice académique Département des Relations internationales de l’ISIT
  • Candice Marty, étudiante en Master Stratégies internationales et diplomatie de l’ISIT
S'inscrire

Pour aller plus loin

Master Histoire - Relations Internationales

Candidatures & inscriptions