Journées de recherche et de formation : Destin et Liberté

Les jeudi 12 et vendredi 13 mai 2022, venez assister aux journées de recherche et de formation sur le thème : Destin et Liberté.
Les rencontres où philosophes et psychiatres réfléchiront ensemble s’adressent aussi à ceux qui cherchent dans le soin, l’éducatif ou le médico-social des pistes
de travail pour que liberté et destin cessent d’être perçus comme mutuellement incompatibles.

Cet événement est co-organisées par l’Association Internationale Henri Maldiney et l’Institut catholique de Lille et se déroulera en Salle des Actes au 60 boulevard Vauban à Lille.

 

Inscription obligatoire via la fiche ci-dessous.

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Destin et Liberté

« Le destin, disait Henri Maldiney, c’est ce à quoi chacun de nous a affaire. » On pourrait dire, de même, que la liberté est pour chacun ce dont l’absence est le plus intolérable. Liberté et destin, ou destin et liberté : ce ne sont pas des questions académiques. Elles engagent notre existence-même : que faisons-nous, pour notre propre compte, d’un destin si obscur à nos yeux ?

Mais aussi : qu’en est-il pour nos patients, enfants ou adultes, que nous accueillons, veillons, soignons ? Comment agir pour que le destin n’engloutisse pas la liberté, pour que la liberté ne dilue pas le destin ?

La liberté, parfois maniaque, parfois présomptueuse, veut s’affranchir illusoirement des contraintes du destin. Mais le destin a sa propre démesure dans l’auto-reproche mélancolique : la décision, prise une fois pour toutes, pèse comme une faute sans limite. Maldiney, qui a recueilli et travaillé ces questions, les a éclairées en compagnie des psychiatres avec qui il était en  correspondance : Ludwig Binswanger, Roland Kuhn, Jacques Schotte, Jean Oury. Il a mobilisé la tragédie grecque, la philosophie de Hegel, la Daseinsanalyse et l’analyse du destin de Léopold Szondi.

Ce dernier, par sa distinction entre destin-contrainte et destin-choix, travaillait à comprendre comment s’articulent le pulsionnel et l’existentiel. Par là il a enrichi la clinique et ouvert la voie à une anthropo-psychiatrie qui pourrait être un visage humain non défiguré de la psychiatrie à venir.

Ces rencontres ne visent pas seulement à faire travailler ensemble philosophes et psychiatres, mais elles veulent s’adresser aussi à ceux qui cherchent, sur leurs terrains d’exercice et dans des conditions souvent difficiles, dans le soin, l’éducatif, ou le médico-social, des pistes de travail pour que cette difficile liberté et cet obscur destin qui sont le lot (la part, la moïra) de chacun, cessent d’être perçus comme mutuellement incompatibles. Ne plus voir le destin comme un fardeau, ne plus refuser de se destiner à ce vers quoi mon désir me porte.

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